N’en déplaise à Mr Bernet, si une charte existe, c’est bien pour éviter que la concertation soit utilisée par les porteurs du projet dans l’unique but de faire accepter leur projet et comme une entreprise de manipulation de l’opinion. Le non respect avéré de cette charte est bien la preuve que les intentions du porteur ne sont pas de recueillir l’opinion de la population mais bien d’imposer sa décision par des stratagèmes de communication.
Voici copie du courrier adressé à Mr Bernet:
« Bonjour Monsieur Bernet,
Ce serait avec plaisir que nous nous retrouverions après le débat « salins des Landes » si ce n’était le contexte délétère qui vous ramène parmi nous.
Le syndicat mixte landes océanes porteur du projet « complexe golfique de Tosse » se gargarise publiquement du fait que le président Bernet s’est porté garant de la concertation qui doit s’ouvrir au public à l’automne. Vous n’êtes pas sans savoir, si vous avez accepté cette mission, que les associations et les collectifs ont dénoncé depuis le début cette concertation comme étant un effet de communication de plus, une manoeuvre grossière, puisqu’elle contrevient fondamentalement à la charte de la concertation de 1996 et ont refusé d’y participer. Non seulement toute la première partie qui permet de statuer sur l’opportunité du projet en y associant la population a été bannie mais les votes des études a été effectué dans l’opacité la plus stricte. Des recours sont en cours de jugement au tribunal administratif de Pau pour invalider les votes du conseil communautaire puisqu’il est avéré que les conseillers ont voté sans la moindre information sur le contenu du dossier. La SEPANSO a également saisi le tribunal pour annuler le SCoT pour des points multiples et notamment l’excés de consommation de territoire dû au projet de golf et le déficit flagrant du devoir d’information lors de l’enquête publique.
Nous avons donné les preuves que toute la présentation du projet au public a reposé sur des mensonges, relayés à grand renfort de médias, ( notamment le fait que la ryder cup se déroulerait à Tosse et que l’attribution de la compétition à la France dépendait de ce projet) et avons dû rétablir la vérité sur les faits en organisant nous-mêmes des réunions publiques et en y invitant le porteur.
Libre à vous donc de vous porter garant d’une concertation scandaleuse qui puise ses racines dans la manipulation et le mensonge et déshonore le principe même de démocratie participative et de la charte de la concertation.
J’imagine que le porteur du projet vous a tenu au courant de ces faits. Vous comprendrez que dans ce contexte, l’aumône de trois réunions publiques en toute fin de processus et après avoir dépensé près d’1,5 Millions d’euros d’argent public pour des études et communications ne servira pas à restaurer un échange sincère; c’est même dans ce cas une insulte faite au mot même de concertation et à ce que peut et doit être un débat public.
Nous avons réclamé un référendum local, qui seul pourra arbitrer la question de l’opportunité éludée par le porteur et restaurer un peu de dignité pour notre communauté. Vous devez savoir également que ce même syndicat mixte a proposé, par les mêmes artifices et les mêmes tactiques de communication mensongère, l’installation d’une vague artificielle sur notre territoire, une vague artificielle à deux pas des plus réputés spots de surf de la planète. L’indignation de la population et du monde du surf est grande devant autant d’inconséquence et de mépris pour la parole citoyenne.
Les moniteurs de surf, adhérents de la fédération, conseillers municipaux ont appris la nouvelle par notre intermédiaire; vous jugerez, puisque c’est votre charge, ce qu’est ici le sens du mot concertation.
Avec nos plus respectueuses salutations, nos meilleurs souvenirs«
Dans ces conditions, le référendum est en effet la seule solution pour rétablir la cohérence démocratique et connaître la véritable volonté des citoyens concernés, si tant est que ça intéresse vraiment le porteur de projet.
Voir l’extrait du 19/20 de france 3 du 6 juillet 2015: