La Forme
Soirée très intéressante, pour celui qui s’intéresse aux diverses formes de communication. On nous a fait le coup de la concertation, oubliant que nous n’étions pas conviés à la genèse de l’idée, mais que par droit d’élection le concept devenait celui de tous. Nous avons assisté à une soirée de propagande, avec beaucoup de moyens, mais nous doutons des résultats. Tous les ingrédients étaient réunis, non pas pour donner une information correcte et juste, mais pour forcer le consentement. Il semble que ces techniques ne marchent plus, mais nos politiques semblent ne pas l’avoir compris.
Nous avons perçu dès le début de la réunion la présence d’une claque. Pour une bonne part constituée de personnes âgées, il manquait juste le panneau ’ Applause ’ des émissions de télévision. Mais certains malveillants nous assurent que des applaudissements enregistrés étaient diffusés pour réveiller l’ardeur des moins attentifs, l’âge diminuant parfois les réflexes. Pas moins de 2 députés sur 3, dont un président du conseil général devenu départemental, et président du conseil de surveillance de la caisse des dépôts et consignations comme il nous l’a plusieurs fois répété. Le président de MACS (Communauté des Communes) et son staff, le Maire de Tosse. Le fonctionnaire du département en charge de la chose. Pas moins de 5 caméras et une diffusion en direct sur TV Landes, un maître du jeu, le banc et l’arrière banc des politiques locaux de la majorité. La vieille féodalité était en force.
Un participant a fait une remarque sur la singularité de la table. Ceci nous a rappelé la réflexion d’un membre du Conseil National du PS lors d’une réunion contre le TCE (Traité Constitutionnel Européen). Il nous avait expliqué à l’époque que le militant socialiste était en général un homme, blanc, proche de la soixantaine ou au delà, plutôt cadre ou fonctionnaire catégorie A ou B. La table était plutôt conforme à cela. Pas de dames qui constituent pourtant la moitié des élus locaux par obligation. Pas de jeunes non plus, il est vrai que l’on nous parlait d’avenir, chose sérieuse s’il en est…