N’en déplaise à Mr Emmanuelli, la concertation, comme tout processus démocratique ne sert pas aux élus à comprendre la population mais bien à recueillir sa volonté afin d’en être le représentant et l’exécuteur. Elle ne sert pas à comprendre les oppositions mais à en prendre acte. Vouloir résumer ces oppositions à des querelles électorales est un affront supplémentaire fait aux citoyens et aux électeurs.
N’en déplaise à Mr Bernet, si une charte existe, c’est bien pour éviter que la concertation soit utilisée par les porteurs du projet dans l’unique but de faire accepter leur projet et comme une entreprise de manipulation de l’opinion. Le non respect avéré de cette charte est bien la preuve que les intentions du porteur ne sont pas de recueillir l’opinion de la population mais bien d’imposer sa décision par des stratagèmes de communication.
Voici copie du courrier adressé à Mr Bernet:
« Bonjour Monsieur Bernet,
Ce serait avec plaisir que nous nous retrouverions après le débat « salins des Landes » si ce n’était le contexte délétère qui vous ramène parmi nous.
Le syndicat mixte landes océanes porteur du projet « complexe golfique de Tosse » se gargarise publiquement du fait que le président Bernet s’est porté garant de la concertation qui doit s’ouvrir au public à l’automne. Vous n’êtes pas sans savoir, si vous avez accepté cette mission, que les associations et les collectifs ont dénoncé depuis le début cette concertation comme étant un effet de communication de plus, une manoeuvre grossière, puisqu’elle contrevient fondamentalement à la charte de la concertation de 1996 et ont refusé d’y participer. Non seulement toute la première partie qui permet de statuer sur l’opportunité du projet en y associant la population a été bannie mais les votes des études a été effectué dans l’opacité la plus stricte. Des recours sont en cours de jugement au tribunal administratif de Pau pour invalider les votes du conseil communautaire puisqu’il est avéré que les conseillers ont voté sans la moindre information sur le contenu du dossier. La SEPANSO a également saisi le tribunal pour annuler le SCoT pour des points multiples et notamment l’excés de consommation de territoire dû au projet de golf et le déficit flagrant du devoir d’information lors de l’enquête publique.