Pourtant, chaque page de ce numéro de l’été contient un motif de nous en vouloir, et pas qu’un peu. Ce constat lui-même nous apprend quelque chose sur la réalité. Il donne la preuve non pas de notre volonté d’atteindre ou de fâcher quiconque mais de la situation inextricable où se trouvent enfermés ceux qui tentent de s’opposer à la marche de la pulsion de mort du capitalisme.
Le destin de toutes les initiatives qui ne s’inscrivent pas dans une conscience aigüe de la réalité est d’être à récupéré et détruit. Il n’y a ni n’y aura rien de durable, ni transition, ni écologie, ni paix, ni nouvel horizon sur la base d’un déni de la réalité, fût-elle insupportable. Une fois dépassé l’indicible peine, l’ardente solitude, dans la reconstruction de solidarité neuves, de liens forts, d’amitiés définitives entre ceux qui acceptent le challenge de vivre la vie comme elle est et non comme on nous la montre, là se trouve la véritable joie. La pulsion de vie, c’est elle que l’on doit décider de suivre, ou y renoncer pour l’ersatz de vie que la société de la marchandise et du mensonge nous impose. Résister ? Même pas, juste rester vivant.
Ce numéro devait être celui de la rupture, du déballage public, de la destruction de tout ; le prochain nous l’espérons, sera celui d’une réconciliation, d’un armistice, d’une paix durable. Nous mettrons toute notre application à tenter de trouver des voies, d’ouvrir des pistes, des invitations, afin que si nous refusons ensemble, quelques-uns, la fin du monde, elle n’ait effectivement jamais lieu.
Faire sa part et tout donner, oui ; maintenant.
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Bonnes vacances et bonne lecture.