Lettre ouverte à Pierre Froustey, Président de MACS
Lettre ouverte à Pierre Froustey, Président de MACS
La position technique et scientifique des associations environnementales, s’appuyant sur l’historique du lac et les études de l’IFREMER ne peut plus désormais être mise en doute. Pour notre part, nous avons démontré le non fondé de toutes les raisons qui motivent sur le papier la décision de dragage telle que prévue par le SIVOM. Navigation, passage de la barge des ostréiculteurs, effet de chasse, et que dire de la fameuse « restauration de la biodiversité du lac », qui constitue en soi un abus de langage dont le but est de tromper sciemment la population. Monsieur Labatut, alors directeur du SIVOM, avait dû reconnaître lui-même cet état de fait, qu’aucun technicien de la DREAL ne peut non plus feindre d’ignorer.
Le dragage massif prévu ranimera durablement les pollutions, rendant la pratique ostréicole de plus en plus aléatoire. La commercialisation d’huîtres « d’Hossegor » dont chacun sait maintenant qu’elles sont plus bretonnes ou charentaises que landaises, dans un environnement pollué où les coquillages du lac sont impropres à la consommation, va commencer à devenir un vrai scandale.
Sur ces bases, laisser dire au nom de la collectivité à un élu que, sans dragage massif, le lac est foutu alors qu’il est aujourd’hui rendu au niveau de sable des années 70, époque où il était un joyau esthétique et salubre, est insupportable. Tout ce remue-ménage aura servi à démontrer que la pollution est le seul vrai problème du lac et que le niveau de sable doit être géré de manière douce sans destruction ni impact sur le milieu.
Nous sommes comme depuis toujours favorables à un dialogue rétabli dans la sérénité autour de la prise en compte des questions environnementales et prêts à accompagner toute décision en faveur d’une solution concertée de gestion du sable en douceur et de prise en compte des pollutions, dont la gestion des algues vertes invasives.
Nous détruirions l’écosystème du lac, nous détruirions les espèces protégées du lac, nous détruirions les bancs de sable historiques où reposent les mouettes pour les remplacer par des barges en plastiques sans être la risée du monde moderne ?
Si vous preniez la décision de stopper ce bras de fer ridicule au profit d’une véritable prise en compte écologique des problèmes du lac, nous serions prêts à collaborer et à participer à communiquer auprès de la population, sans détour et avec bienveillance, les nouvelles dispositions de leur collectivité.
Avec nos plus sincères et cordiales salutations
Publié dans Aménagement, communique de presse, lac d'Hossegor