Lac d’Hossegor: la vérité enfouie
merci
Voici, avec ses coquilles (cracolhes), le texte laissé sur le site de la pétition par un « indigène 40 »:
« Histoire du Lac nourricier
Petit lac, on te fait des misères, on te sali, te contamine de virus de plastics et de toutes autres choses, et oui, certains trouvent drôle que toi le lac emblème de notre village tu sois pollué ? Toi tu le sais que cela existe depuis longtemps ? Mais voila tant de normes sont, le mot n’est pas beau mais, je dirais pondues par des technocrates, qui ne te connaissent pas mais voila il faut occuper ces messieurs et cela leur donne de l’importance, mais toi tu as nourri combien de familles de Soorts-Hossegor, pendant les mauvaises années de suite après guerre, même pendant celle-ci ? Et bien après.
Mes grands parents et mes parents moi même ont vécus de tes ressources et bien d’autres familles, en ces temps là nous pouvions manger ce que tu accueillais dans ton ventre.
Ces belles crevettes roses , ces beaux bigorneaux , que nous faisions cuire puis aller les proposer pour 20 centimes la tasse aux personnes qui se retrouvaient le soir dans les bistros pour retrouver des amis et jouer à la belote , et puis maman me disait dis moi pourrais tu au retour de l’école aller au lac attraper quelques plies pour le repas de soir , ou , demain jeudi tu devrais aller pêcher à le ligne avec la galupe vers Primerose et finir sur le platan du Maillet ( banc de sable plage des chênes ) nous ramenions en ce temps là du petit poisson ( rougets , plies , soles , muges , louviats , pigates , dorades, ) fini tout ça ? Normes obligent ??? (Maille) pour protéger une nature que nous avons détruite par une course à la production (sur pêche).
Tous ces appâts qui nous ont fait vivre, car il y avait des pêcheurs au lancer lourd, et suivant les marées le poisson était là la nuit surtout, nous pouvions allumer des feux pour nous chauffer ?
Les vers de Capbreton voila le nom que l’on donnaient à l’ arénicole , les couteaux , les vers de vase et oui il y avait de la vase dans le fond du lac mais dans cette vase sédiments qui c’étaient déposés depuis que le lac est relié à la mer , il y avait des anguilles qui nous chatouillaient les mollets quand nous cherchions les milles pattes de la vase jusqu’au genoux , mais il y avait aussi dans le fond du lac des sources d’eau douce qui devenaient saumâtres , c’est dans ces petites flaques et écoulements que l’on trouvait les crevettes , les herbes vertes venant des bassins versants séchaient à marée basse et elles repartaient au jusant à la mer toutes jaunies par le soleil ? maintenant elles murissent dans le fond du lac , il y avait un petit chenal un courant continu alimenté par des sources qui prenait naissance à coté de la ferme Lacole à coté de chez Monsieur Jupé ce chenal coulait en longeant les berges coté mer arrivé niveau route de Soorts comme voulant aller voir ce qui ce passait coté est , il longeait après cette berge toute remplie de gravier rouge pour aller vers la maison de Monsieur Fabre , puis arrivé au niveau de chez Roumat là il désire revenir voir la plage blanche ,ou il s’écoulait en prenant toujours de la largeur et de la profondeur, le voila à la plage blanche nom donné pour son sable blanc il y avait des profondeur de 1m50 par endroit, nous enfants du pays allions nous baigner il y avait un plongeoir en bois ,puis il repartait voir l’autre rive coté bonbonnière là longeant la digue les profondeurs étaient assez importantes , plage du parc encore le sable roux et ses graviers puis coté passerelle, Aguarena la profondeur de 2 mètres, et il rejoignait le canal pour aller vers la mer voila comment j’ai connu ce lac j’oubliais le monde ostréicole qui a toujours existé dans le lac et faisait vivre familles et restaurants , car il n’y avait pas Ifremer pour faire des analyses , on dégustaient les huitres toutes l’année avec la traditionnelle chipolatas, pas la Bretagne ici , ni beurre salé ,un tros de pan , biague et d’échalotes. »