Lac d’Hossegor: 150 ans d’histoires naturelles
Toujours, notre souci a été de donner les informations techniques et scientifiques, de mettre en ligne les études et les analyses; vous les trouverez sur notre site ici et en bas d’article.
Mais il nous apparaît plus que fondamental de donner un sens à tout cela, pour que la population, qui n’a certes pas le loisir de lire des kilomètres d’études et de dossiers comprenne au fond de quoi il s’agit. Comme d’habitude, la chose la plus complexe trouve une issue dans un constat fort simple.
La totalité de nos dirigeants impliqué dans la réflexion, élus de tous bords, dans une unanimité touchante, partent d’un constat pour eux évident: Le lac d’Hossegor n’est pas un lac naturel; il appartient donc aux hommes de l’aménager en fonction de leur désir ou de leur usage, c’est à dire pour des questions économiques. En prenant bien sûr les précautions environnementales de rigueur, qui sont dès lors perçues comme des contraintes à leurs projets.
Voilà tout résumé. Vous savez maintenant pourquoi on entend tout et n’importe quoi; pourquoi les uns veulent enlever le sable du bord, les autres celui du milieu, les uns creuser un chenal pour faire du bateau, certains proposent d’enlever 500 000 m3 de sable, puis 250 000, puis 150 000, de remplacer les bancs de sable blanc où se reposent les mouettes par des ilôts artificiel en plastique, de rehausser le seuil, de le rabaisser.
Toute réflexion prise à l’envers attire à elle un tas de problématiques insurmontables et les spécialistes eux-mêmes, enfermés dans une hypothèse de départ absurde, fournissent des études qui n’ont aucun sens. Vous comprenez pourquoi les idées les plus fantaisistes et les propositions les plus fumeuses se heurtent à une réalité, très simple. Le lac d’Hossegor, classé en zone ZNIEFF et qui abrite des espèces rares et protégées, est un écosystème remarquable soumis de la manière la plus stricte à l’application des directives sur la loi littorale. C’est un milieu naturel d’exception qui doit être protégé et envisagé comme tel. D’un acte historique humain, le percement du canal, 150 ans d’histoire naturelle.
Pourquoi cela écorche-t-il les lèvres de nos élus de le reconnaître ? La politique, sans doute.
Il n’y aura pas de dragage économique, pas plus que de dragage politique. Le lac, lui, ne fait pas de politique. Tous ceux qui le pratiquent et le connaissent, qui ne font pas de « l’environnement » une question de principe mais une réalité immuable, savent et comprennent que la salubrité du lac et la préservation de son équilibre naturel sont les seuls axes de réflexion valables dont tout le monde tirera bénéfice, y compris d’un point de vue économique.
Si chacun comprend qu’il nous appartient aux hommes d’observer et de gérer l’apport naturel de sable, les dragages doivent être fait avec le maximum de précautions et de douceur et le minimum de contraintes dans l’intérêt strict du milieu dont font partie les hommes. L’intérêt du milieu est notre intérêt, à tous.
Présentation IDRA – Réunion du 26/06/2015
Rapport final de Rivage Pro Tech 2012 (10MO)
Expertise écologique Biotope 2011 (24MO)
Lac marin Hossegor SPSH 2003
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