Fatalité, choix ou mensonge ?
Or cette fatalité n’existe que comme conséquence d’un choix politique et social. Pour reprendre nos exemples, ce que d’aucuns appellent le triangle d’or, le golf ne répond pas à une demande, la vague artificielle n’est d’aucune nécessité, et il y a pléthore de centres commerciaux dans les landes, c’est le moins que l’on puisse dire. Ces projets s’inscrivent simplement dans la perspective d’une volonté politique pour développer un tourisme de masse et un tourisme de luxe.
Tout le monde comprend que face à une crise durable, le tourisme de masse est un écueil à très court terme. Nous en avons déjà les signes tant la saison se raccourcit et les moyens des touristes se réduisent.
Quant au tourisme de luxe, l’évidence est de constater que le territoire ne réunit pas les conditions favorables à son développement. Pour une raison essentielle dont découlent toutes les autres: à l’exception d’Hossegor pour des raisons historiques, les landais n’en veulent pas !
La société landaise reste une société traditionnelle, enracinée et actrice de son environnement. La gestion du tourisme reste ici l’affaire de l’individu, l’affaire familiale, artisanale, raisonnée, à échelle humaine, irrigué de l’esprit d’indépendance et de liberté que raconte notre histoire à qui veut l’entendre. N’en doutons pas, c’est aussi au-delà du paysage ce qui fait le charme et l’attrait de notre pays, et qui constitue le fond de commerce de notre tourisme. A pécher par excès d’ambition, nous risquons de rompre le lien sentimental qui unit résidents et estivans, et construit ici un tourisme durable, sain et éthique.
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