Elections, piège à cons !
Pour prendre les cons à leur propre piège et se servir des élections pour ce qu’elles sont: un moyen de communication et de manipulation des idées et des foules. Ce n’est pas un hasard si les américains ont élu un ex-animateur de reality show.
Les élections, soumises à la loi du marketing et à la tyrannie des médias, ne peuvent être le lieu du changement; dès lors, elles cessent d’être le lieu véritable de la démocratie. Pire, en mobilisant tous les ans l’énergie de tous et en faisant miroiter l’illusion d’une possibilité de changement, elles permettent d’accaparer le temps et l’énergie des militants qui auraient pu ou dû être consacrée à l’action, à l’organisation pratique de résistances, à la construction de forces de pression hors des urnes.
Lorsque monte une vraie indignation, une vraie colère, les urnes sont le lieu où les éteindre, où démontrer que ces revendications ne sont pas majoritaires et donc injustifiées. Or si on pose la question aux Français: voulez-vous un gouvernement libéral ? Il n’est pas sûr du tout qu’ils répondent oui. Et pourtant, le système électoral a fait qu’ils ont élu un président libéral à 65% des voix. Mais personne ne sait si c’est ce qu’ils veulent. C’est simplement ce à quoi les a conduits le système électoral dans le contexte médiatique, politique et économique actuel.
Nous ne voulons pas jeter le bébé avec l’eau du bain, mais simplement regarder la réalité, sans se raconter d’histoires. L’acte de voter, c’est à dire de prendre tous les ans cinq minutes pour déposer dans une urne un bulletin anonyme suffit-il à garantir la démocratie ? N’est-il pas aussi un moyen de se déculpabiliser et de se déresponsabiliser ?
Pour ceux qui veulent s’opposer au libéralisme, à la mondialisation heureuse et désormais « bienveillante » que les bonimenteurs du cac 40 nous vendent à longueur de journée, pour qui a compris l’urgence écologique, sociale, démocratique, ce geste ne peut désormais avoir un sens qu’en l’associant à des actions de terrain, à la construction active de résistances.
La campagne présidentielle a permis de révéler une conscience, une indignation, une attente qui ne concernent pas seulement les gens de gauche. Aucun parti ou mouvement ne prendra le pouvoir des mains du libéralisme s’il n’a pas laissé exister, grandir les idées dans leur pluralisme et leur diversité. Parce que les indignations, les souffrances, les désespoirs, les initiatives, les sensibilités, les histoires, sont multiples, alors la nouvelle société ne pourra se construire qu’avec tous, au coeur de cette diversité.
Le travail qui nous incombe à tous ici, sur notre territoire, est de construire enfin une force citoyenne multiple capable de faire prendre corps à cette attente. Le travail d’un député est de créer sur sa circonscription les outils d’une nouvelle démocratie. Les législatives ne sont une élection nationale que dans la mesure où elles permettent l’expression des Françaises et des Français de tous les territoires.
Voilà à quoi sert notre candidature, à dire ce qui n’est pas dit, à chercher la réalité au-delà des professions de foi, des chartes, des calculs, des alliances et des programmes. C’est en effet notre liberté de citoyen, et aussi mon rôle de porte-parole d’un collectif citoyen et d’un journal indépendant.
Notre campagne est financée entièrement sur nos fonds propres; vous pouvez y contribuer en envoyant un chèque à l’ordre du candidat, Didier Tousis, à l’adresse du mandataire financier:
Régis Gelez, 14 rue de l’entreprise 40230 St Vincent de Tyrosse.
Des réunions publiques sont prévues le Lundi 29 Mai, Salle du Burry à Tyrosse, et à Soustons (532 rte de Montjean) le samedi 10 Juin 16h00. Nous restons à l’écoute de toutes vos propositions.
Sûr de votre compréhension, bien amicalement
Didier Tousis
www.didiertousis.legislatives2017landes.fr
Ecouter Michel Onfray sur ce sujet.
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