Contribution au Schéma Régional de Cohérence Ecologique
Tous les détails sur le site de l’enquête.
Madame, Monsieur,
Vous comprendrez, vu la difficulté pour de simples citoyens de se saisir de l’ensemble de ces documents, que nous n’entrions pas dans le détail mais que nous bornions notre propos à des commentaires généraux sur le fond. C’est bien le fond, l’intention qui forgent l’intérêt d’un tel document et qui permettent son utilisation efficace comme outil.
Ainsi donc, considérant plus précisémment la zone littorale landaise élargie et notamment la côte sud, il n’échappe à personne que seules les barrières légales au profit de la protection de l’environnement contiennent encore les intentions de bétonnage des élus. Bétonnage peut paraître un mot fort, c’est comme cela qu’il convient à notre goût de qualifier le fait de bâtir des aménagements touristiques, résidentiels de luxe et commerciaux en lieu et place des sites naturels remarquables. Si la frange côtière est à priori hors de danger, ce n’est pas le cas de la bande intérieure des arrirères dunes qui sont désormais l’objet de la convoitise de tous.
Dans ces circonstances, il nous semble donc grave que ne soient pas systématiquement inclues dans ces trames toutes les zones concernées par la loi littoral, ceci afin de dissuader à la source les velléités d’urbanisation de nos élus par mépris ou méconnaissance de la loi. Cela nous semble nécessaire pour éviter les affrontements à venir entre les protecteurs du patrimoine naturel et de l’identité du territoire et les ambitions désormais grotesques des aménageurs urbains de tous poils.
Les 77 points de suppression de la trame demandés par les élus de la communauté de communes MACS sans autres formes de raison que l’urbanisation sont le signe probant de leur désintérêt flagrant pour la cohérence écologique, malgré les effets de communication. Il ne vous a pas échappé, pour preuve de nos allégations, que parmi ces points figurent des sites (Soustons plage, Capbreton) qui ont déjà fait l’objet de jugements rendus en première instance et en appel auprès des tribunaux administratifs et qui ont rendu justice aux associations environnementales, d’autres comme le site du projet de golf à Tosse, bassin versant des étangs blanc et noir, et qui menacent gravement la sécurité écologique de ces joyaux de notre patrimoine.
Nous vous demandons donc expressément de rejeter les objections de la MACS tout en reconsidérant la protection des zones de dunes paraboliques, des forêts et pinèdes d’arrirère-dunes et les milieux humides qui sont clairement le lieu d’affrontements actuels et à venir, combats que nous sommes prêts à livrer, n’en doutez pas, au nom des citoyens de ce pays avec les associations environnementales.
Sûrs de l’intérêt que vous porterez à notre requête, nous vous prions d’agréer, Madame, Monsieur, nos plus respectueuses et cordiales salutations.
Publié dans Aménagement, Protection du territoire