Censuré
Les 50 personnes présentes lors de notre première réunion d’organisation peuvent témoigner de l’implication et de l’enthousiasme du directeur du centre André Lestang. Or celui-ci nous a informé le vendredi 30 janvier que le président du conseil d’administration de l’association AEHM lui interdisait d’accueillir la manifestation.
Cette décision subite intervient après les multiples interventions de Jean-Yves Montus, Maire de Soustons durant les journées du jeudi 29 et vendredi 30 janvier: appels répétés au directeur du centre AEHM, au président du CA, convocation du directeur de certaines associations partenaires (dont nous taisons le nom à leur demande)… pour ce que nous savons. Il y fut question de sécurité publique, de Vigipirate, de mise en garde, d’allusions politiques, bref les arguments d’intimidation, les sous-entendus dont peut user un Maire pour faire pression sur ses administrés.
Or les services de gendarmerie nous ont confirmé qu’il n’y a aucune sorte d’empêchement dû à la sécurité publique pour la tenue de notre événement.
Chacun pourra bien sûr apporter sa nuance, sa petite finesse de langage. La vérité n’en demeure pas moins criante : user de son influence, de son pouvoir pour empêcher l’expression d’idées contraires aux siennes ou susceptibles de contrarier ses desseins politiques, cela porte un nom : la censure.
Fallait-il cela pour confirmer les rapports ambigus et clientélistes des pouvoirs politiques locaux avec les citoyens, les associations et les entreprises et mettre en lumière les calculs minables d’élus locaux prêts à récupérer quelques miettes électorales du drame de Charlie tout en empêchant sur leur commune la tenue d’une journée conviviale d’expression citoyenne ?
Nous ne pouvons nous opposer à la décision du conseil d’administration d’interdire notre fête citoyenne et le temps est trop court pour trouver et investir un autre lieu. Cependant nous organiserons le 14 mars « un petit quelque chose » au nom de « la liberté d’expression en question » dont nous vous informerons en temps utiles. Ce sera l’occasion de finir la soirée en chantant sous les pins de Rouchèou puisque les concerts sont maintenus. Il est de notoriété publique que les chansons sont moins dangereuses pour la sécurité publique que les débats et les marchés bio.
Pour l’heure nous vous donnons rendez-vous pour une prochaine journée « Quelles Landes Demain » à une autre date, sur un autre lieu, à la rencontre des initiatives citoyennes et des petites révolutions landaises.
Nous serons plus nombreux et plus motivés que jamais !