Voici l’article de CHRISTINE LAMAISON du 24.09.2014 dans le Sud-Ouest: ( voir l’original ici)
Des études qui font des vagues…
MACS Commerce, vague artificielle, golf : les élus communautaires ont fait leur rentréeVagues du Quiksilver pro, vague artificielle, vague de mécontentement, on a surfé entre deux eaux, lundi soir, au Conseil communautaire.
Il n’y a finalement que du réseau de transport Yégo dont on n’ait pas parlé lundi soir, lors d’une « copieuse » réunion du Conseil communautaire de Macs. Pour le reste, et sans que ces sujets ne soient inscrits à l’ordre du jour, les dossiers offrant matière à débat ont été évoqués lors de cette séance de rentrée : le projet de golf à Tosse, d’un complexe sportif autour d’une vague artificielle à Saint-Geours-de-Maremne, les projets commerciaux en cours ou à venir.
1 Six zones commerciales
Au chapitre économique, alors qu’il s’agissait d’évoquer un protocole d’accord partenarial entre Tyrosse, Macs et les sociétés Sumatyr et le Moulin, dans le cadre de l’extension du centre Leclerc de cette commune, Marie-Thérèse Libier, maire de Saint-Jean-de-Marsacq, s’est inquiétée de l’équilibre entre grandes surfaces et petits commerces. L’occasion pour le président de Macs, Éric Kerrouche, de rappeler qu’un DAC (Document d’aménagement commercial) avait été adossé au Scot (Schéma de cohérence territoriale) précisément pour trouver la juste mesure, que le territoire reste aussi économiquement attractif en évitant l’évasion commerciale vers le grand Dax ou l’agglomération basque.
À la demande de Xavier Gaudio, maire de Soorts-Hossegor, il rappelait ces six zones commerciales définies dans le DAC : le projet commercial autour des serres d’Angresse, le déménagement du Leclerc de Capbreton, l’extension des Leclerc de Tyrosse et Soustons, l’agrandissement du Super U de Messanges et Atlantisud. Atlantisud pour lequel un recours est toujours pendant devant le conseil d’État, et dont on devrait avoir des nouvelles avant la fin de l’année civile.
2 Des études à l’aveugle ?
Ce sont des délibérations portant sur des décisions modificatives budgétaires qui ont ensuite relancé le débat sur les projets de golf et de vague artificielle. Ou plutôt sur les études préalables à leur faisabilité. Le golf, ou plutôt « le complexe résidentiel et touristique à dominante golfique » : un « super projet avec 200 à 250 emplois à la clé », s’enflammait le maire de Tosse, Jean-Claude Daulouède. Tellement enthousiaste qu’il expliquait qu’il tiendrait compte des votes de ses collègues pour se prononcer sur d’autres projets ailleurs. Ce qui lui valut une bronca parmi les élus et le public. « Hou ! maître chanteur… » Les mettant sur le compte de ses convictions, il retirait ses propos, regrettant de ne pas avoir davantage tourné sa langue dans sa bouche avant de parler.
Hervé Bouyrie, maire de Messanges et président du Comité départemental du tourisme, calmait les esprits en expliquant posément les enjeux de ce dossier sur le plan économique, qu’il fallait en évaluer la faisabilité selon les lois, et qu’il était indispensable de passer par cette case « études ». Ce ne sera qu’à l’issue des ces études sur l’environnement, le coût et la rentabilité qu’auront lieu des débats publics et un examen sur le fond. Lionel Camblanne, maire de Seignosse, trouvait aussi bizarre de voter une étude sur la viabilité économique d’un projet de vague artificielle destiné à renforcer le pôle aquatique d’Aygueblue, à Saint-Geours, sans avoir une idée de ce projet. Ce ne sont pas des études à l’aveugle, commentait plus tard Éric Kerrouche, mais sans ces études, on est aveugle.
3 Le surf à la fête
Alors que débute le Quiksilver pro, et que l’ASP Europe organise désormais les trois manifestations internationales sur le territoire de Macs, Lionel Camblanne s’est demandé si on ne devait pas s’interroger sur le fait qu’une collectivité publique finance une société privée. Tout en rappelant qu’il ne s’agissait pas de financement ou de subvention, mais de prestation de service, Éric Kerrouche se déclarait plutôt en phase avec la remarque du maire de Seignosse
. Tandis que le maire de Soorts-Hossegor, Xavier Gaudio, se trouvait, une fois n’est pas coutume, sur une autre ligne que son voisin seignossais : « Il ne faut pas oublier ce que ces sociétés de surf ont amené et amènent à notre territoire. Au Pays basque, où il y a aussi des vagues, les gens rêvent de ces compétitions. Compte tenu de ce qu’elles nous apportent, il faut faire attention. »
Mais les élus communautaires ont montré qu’ils aimaient le surf en votant une subvention de 15 000 euros à la fédération, qui fêtera en octobre son 50e anniversaire à travers une série de manifestations.