Réunion interrompue, les représentants des Amis de la Terre et Sepanso insultés
Toujours est-il que, comme pour répondre à nos prédictions, se pressaient à la dernière réunion de Soustons le gratin des élus et militants socialistes du département qui, visiblement remontés comme des pendules, garnissaient une bonne moitié de la salle. Climat électrique.
En préambule, nous avons signifié au garant en privé qu’il n’avait pas répondu à nos questions depuis novembre et qu’ainsi il manquait à ses devoirs et à sa fonction. Ce qu’il a bien été obligé de reconnaître. Obligé de reconnaître aussi qu’il ne peut démentir le fait des applaudissements enregistrés (puisque c’est vrai) et que le dialogue territorial ne respecte pas les exigences de la charte de la concertation de 1996 puisqu’il traîte de la faisabilité et non de l’opportunité. Fin de séance, nous avons raison.
Après distribution de nos flyers dénonçant l’escroquerie de ce dialogue, certains d’entre nous sont donc allés s’installer pour écouter les débats. D’autres sont rentrés chez eux.
Mal leur en a pris !
Après avoir entendu sagement pendant deux heures les arguments du porteur de projet, Roland Legros, au nom des Amis de la Terre a voulu s’exprimer. La claque, chauffée à blanc, a alors vitupéré jusqu’à l’empêcher pratiquement de s’exprimer. José Manarillo pour la SEPANSO a voulu prendre la parole. Le ton est encore monté d’un cran. Le directeur de la communication du Conseil Départemental a ordonné au technicien que l’on coupe le micro de José Manarillo qui ne faisait rien d’autre que s’exprimer à son tour. L’attachée de cabinet de Mr Kerrouche est intervenue également et le directeur de la com du département a menacé le technicien: en vain, le micro est resté ouvert. Il a alors tenté de l’arracher de force; deux personnes se sont interposées pour l’en empêcher. Les insultes ont fusé de la part des militants socialistes et « pro-golfs » venus à l’évidence pour en découdre. Les portes-paroles des Amis de la Terre et de la SEPANSO ont été insultés, menacés, traités de fascistes (par le président du comité des landes de golf notamment) et de terroristes. Le public dans la plus grande confusion a commencé à quitter la salle pendant que les insultes continuaient de pleuvoir à l’encontre de deux personnes qui représentent des associations d’intérêts publics agrées par l’état, faut-il le rappeler.
Alors qu’il restait encore un volet à traiter, la réunion s’est interrompue ainsi dans un climat des plus détestables et dans la plus extrême confusion.
Il est à noter que Roland Legros et José Manarillo avaient sollicité avant la réunion les organisateurs pour prendre la parole.
Voilà ce qu’est ce dialogue territorial et ce spectacle minable le prouve encore une fois. Une entreprise de propagande orchestrée par la manipulation et la force où l’on traite de fascistes et de terroristes des gens qui ne réclament depuis le début qu’un simple référendum, c’est-à-dire l’expression démocratique la plus simple et la plus directe.
Chacun, les services de l’état y compris, peut témoigner que jamais les associations ou collectif qui s’opposent à ce projet n’ont eu recours à la moindre insulte ou n’ont empêché la parole de quiconque. Désormais, les représentants des associations ne se sentent plus en sécurité et vont saisir les personnes en charge du maintien de l’ordre de leurs inquiétudes au vu des agressions verbales et menaces subies.
À voir aussi l’article du 30 Mars dans le Sud-Ouest
Publié dans Aménagement, Débat public, Golf de Tosse