NouTous, porte-parole et porte-voix
NouTous est un collectif qui porte sur son territoire la parole citoyenne, celle des 3500 signataires de la pétition, de la majorité écrasante des citoyens qui s’expriment contre ce projet et pour le référendum dans les sondages, des quelques 7000 visiteurs hebdomadaires de notre site et de tous ceux qui nous témoignent au quotidien leur encouragement et leur reconnaissance.
Nous relayons également dans les médias les positions des associations environnementales et citoyennes avec qui nous collaborons étroitement. Nous portons ces paroles en leur absence. En présence de la population, comme ce fut le cas à Tosse, nous la cédons volontiers. Au demeurant, nouTous n’avons aucune question particulière à poser à Monsieur Emmanuelli et nous voyons parfaitement clair dans ses projets et dans ses intentions.
Nous avons demandé par courriel au garant, Monsieur Bernet, une réponse sur les applaudissements enregistrés, la charte de la concertation qui est ici bafouée. Nous attentons toujours sa réponse.
Le rôle des médias est de dire la réalité, telle qu’elle se présente dans l’actualité et dans les faits, le nôtre est de dire la vérité.
Nous avons démontré que ce projet s’est installé sur des mensonges propagés intentionnellement dans les médias.
Nous disons, preuves à l’appui, que ce dialogue territorial est une mascarade, une entreprise de communication visant à influencer et à abuser l’opinion.
Nous disons, témoignages à l’appui, que Monsieur Emmanuelli a entraîné seul l’ensemble du territoire dans son projet dépassé, risqué et finalement grotesque, que ses soutiens sont avant tout ses obligés, chacun le sait et a pu le constater lundi dernier.
Nous constatons que les seuls arguments du porteur de projet sont les déclarations d’intention des uns et d’autres sur ce qu’ils adviendra peut-être dans 10 ou 15 ans, s’il se trouve encore assez de golfeurs dans un sport en déclin et dans le contexte économique, social et environnemental actuel. Les défenseurs du projet n’y croient pas, ils envisagent déjà comment le recycler s’il ne marche pas.
La seule tactique pour légitimer un projet basé sur de la mauvaise fiction est donc de caricaturer l’opposition. C’est qui est entrepris ici de la manière la plus grotesque, avec la connivence des médias.
L’impartialité des médias, surtout lorsqu’ils sont en situation de monopole comme c’est le cas dans les landes, ne tient qu’à la conscience professionnelle ou à la sensibilité d’un journaliste. Monsieur Bonnefon, dans l’avalanche d’articles à sens unique qui ont suivi dans Sud-Ouest la réunion publique, n’a pas trouvé un seul témoin, associatif, citoyen, politique, élu pour apporter la contradiction au porteur de projet. Le reportage prévu par france3 au matin de la réunion et auquel nous devions participer a été annulé suite au refus d’Henri Emmanuelli de répondre aux journalistes. Ce n’est pas un avis, ce sont des faits. La réunion de Tosse marque un tournant dans la manière de rendre compte des événements.
Le rôle de nouTous est de délivrer la réalité des projets du marketing, de la propagande, du trafic d’influence qui les enveloppe pour mettre les citoyens, les élus en présence de la vérité. Pour que chacun juge. Nous disons par exemple, avec les associations environnementales, que ce complexe golfique met en grave danger les réserves naturelles de l’étang noir et de l’étang blanc qui sont le bassin versant du site. Le représentant de la FFG affirme qu’un golf est un lieu de bio-diversité. Chacun peut et doit juger.
Que l’on se rassure cependant. Nous sommes mobilisés et confiants comme jamais dans l’issue de cette affaire. Quoiqu’il arrive, c’est la population qui aura le dernier mot. Une fois achevée la mascarade du dialogue territorial que le porteur aurait aimé comme un rapport de force et qui n’est que gesticulation dans le vide, et s’il se présente des investisseurs, – Mr Kerrouche l’a dit et répété – alors sera organisé un référendum.
La vague artificielle est abandonnée, chacun essaie de sauver ses meubles. Il reste la vérité. De leur propre initiative les moniteurs et responsables de club de la côte étaient allés essayer le prototype du pays basque pour témoigner lors de la réunion de décembre dernier qu’elle ne présentait en l’état aucun intérêt pour le surf.
Mr Emmanuelli raillait cette vérité et Monsieur Bouyrie nous promettait même la première pierre pour le printemps dernier. Ils voulaient être les premiers. Ils méprisaient déjà la parole des acteurs, des citoyens, préférant faire confiance au catalogue. Ils nous qualifiaient déjà de fantômes. Le débat que nous avons initié à l’occasion du projet wavegarden a permis à beaucoup de surfeurs, de professionnels, de moniteurs, de réfléchir et de s’exprimer sur ce qu’est devenu le surf, sur les dérives du surf business, sur la réalité des clubs, sur l’éthique, sur l’avenir, alors que le porteur de projet essayaient de nous faire croire qu’il y avait un problème de vagues dans les landes.
Qu’es atau; la réalité rejoint toujours la vérité. Il n’y a désormais plus de problème de vague dans les landes. Pas plus qu’il n’y a de problème de golf. Certes, comme partout il y a un problème d’emploi. Et chacun comprend que ce problème de société ne se réglera que par un choix de société. Le modèle Californien est-il celui de l’avenir, est-il celui que nous voulons pour les Landes ? A cette question aussi, il est temps de répondre.
La récente tragédie nous rappelle douloureusement à nos problèmes de civilisation; nous ne les résoudrons que par des choix de civilisation. Notre choix à nous est de combattre le capitalisme outrancier pied à pied, sur nos territoires, parce qu’il est la racine des maux de notre temps.
Ce combat, nous le menons de tout notre coeur et avec nos armes: la parole, la vérité.
Courant Janvier, nous l’espérons, paraîtra un nouveau journal d’opinion landais, le journal de nouTous, parce que plus que jamais, les citoyens landais ont des choses à se dire.
Nos pétitions :
« Quelles Landes demain ? »
« Non à Auchan Atlantisud – Sus au GROZOZIO »
Publié dans Golf de Tosse, newsletter, nouTous, Protection du territoire, Vague artificielle