Top départ des réunions publiques le 09 novembre à Palm Springs
La malhonnêteté, l’enflure verbale, préside jusqu’aux termes-mêmes de l’invitation où la population est conviée à s’exprimer pour « améliorer le projet et l’élaborer de manière collective« . Le citoyen qui va venir s’exprimer est donc pris en otage avant même d’avoir parlé. On comptera son témoignage, quel qu’il soit, dans la liste des efforts de dialogue pour construire ensemble le projet. S’il ne vient pas, on n’oubliera pas de dire qu’on l’avait invité. S’il est opposé, on le classera dans la catégorie des névrosés et nostalgiques des échasses.
Tout n’est qu’abus de langage, gesticulation, grand guignol, malhonnêteté. Chacun sait désormais que ce projet s’est bâti sur un tissu de mensonges, de finasseries, que le Président du Conseil Départemental utilise son pouvoir pour instrumentaliser la politique locale et abuser délibérément la population.
Un comité de pilotage aux ordres, un garant qui ne garantit rien, une entreprise de communication aux frais du contribuable qui bafoue la charte de la concertation et se berce de mots dans un « dialogue territorial » auquel personne ne croit sauf ceux qui ont décidé de blanchir ainsi avec trois cahiers d’acteurs et deux contributions un projet imposé à tous par un seul, en cheville lui-même avec les lobbies.
Jusqu’au sein de l’appareil d’état où certains ne cachent plus leur désapointement et conviennent volontiers que nous avons contribué à installer un débat nécessaire dans le plus grand calme et le plus grand respect.
La vérité se dévoile cependant. On comprend que l’urbanisation, le bétonnage de la côte landaise est un projet réfléchi. Palm Springs pointe le bout de son nez et on se souvient du voeu pieux d’Henri Emmanuelli formulé dans Sud-Ouest ( 06/04/2012): « J’ai toujours dit qu’un jour le Sud-Ouest serait la Californie française.«
Voilà qui pourrait prêter à rire si les temps n’étaient pas ce qu’ils sont, alors que la question se pose, prégnante, de la montée de l’extrême droite. Voir un département entier traîner dans la boue l’essence-même de ce qu’est la démocratie participative pour des projets dépassés depuis 30 ans donne plutôt un sentiment de nausée.
Pour que cesse enfin cette farce abjecte, cette insupportable gabegie, l’absurdité organisée qui fait des élus de gauche les promoteurs du tourisme de luxe et de l’industrie du golf façon « Palm Springs » et des partis de droite leurs opposants, nous appelons les citoyens à clamer plus que jamais leur indignation.
Le travail de nouTous s’achève ici; faire jaillir et connaître la vérité.
Nous remettons dans les mains de nos élus la responsabilité des décisions à venir et les engageons, plus que jamais, à un sursaut de décence pour finaliser au plus vite le référendum promis par Monsieur Kerrouche.
À voir : la réaction du Sud-Ouest à notre article/communiqué de presse.
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