Lac d’Hossegor:
oui à la lutte contre la pollution; non au désensablement
L’article de Sud-Ouest résume clairement la situation. Nous sommes sur la bonne voie pour espérer à terme de deux ou trois ans la solution aux problèmes de pollution du lac et nous saluons les efforts de chaque opérateur impliqué pour rompre avec ce cycle de pollutions.
Concernant le désensablement, nous sommes résolus à convaincre le président du SIVOM que le désensablement tel que préconisé par l’IDRA serait une catastrophe écologique (et donc économique) . L’aveu du représentant de l’IDRA constatant qu’il n’y a pas de vie dans le sable en dit long sur son incompétence à mener une réflexion cohérente tenant compte de l’aspect environnemental. Or le lac est la nurserie de tous les petits poissons de la côte, dorades, louvines qui viennent par millions depuis le printemps jusqu’en automne chasser les lançons, les crabes, les crevettes et les vers et coquillages de toutes sortes qui peuplent les bancs de sable. Ce sont les bancs de sable qui sont le poumon et la vie de ce lac !
Malgré les voeux pieux de Monsieur le Maire d’Hossegor et sa foi en la sainte technologie, même extraits dans les règles de l’art et à la pince à épiler, nous n’empêcherons pas les mêmes causes de produire les mêmes effets qu’en 92 ( voir extrait des pages 7,8,9 du dossier 2003 société des propriétaires SPSH) et nous aurons investi 3,5 ME d’argent public pour réintroduire un cycle de vases et d’algues et mettre en péril l’équilibre écologique du lac sans avoir satisfait à aucun des objectifs préalables.
Quels sont-ils ?
- Construire un chenal pour le passage de la barge des ostréiculteurs ? Franchement…
- Conserver un plan d’eau à marée basse pour les sports nautiques: quels sports ? Il faudra extraire le triple de ce qui est prévu pour conserver un plan d’eau d’1 m de profondeur.
- Augmenter l’effet de chasse: ce sera l’inverse !!! (L’effet de chasse est l’action du courant descendant qui entraine et chasse les sables vers la mer et entretien ainsi naturellement le chenal du port) cet aspect important mérite que l’on s’y arrête; nous publierons prochainement un article expliquant ce procédé et pourquoi l’analyse du bureau d’étude est erronée.
Les ostréiculteurs, les propriétaires et les professionnels qui vivent des activités du lac ne réclament rien d’autre qu’un milieu sain et vivant. Les associations environnementales également.
Ce n’est pas une crise de nostalgie ou de frénésie écologique de dire que la salubrité et le fonctionnement harmonieux de son écosystème seront les premiers atouts économiques pour les professionnels et un agrément sans égal pour les touristes et les amoureux du lac, quels qu’ils soient. C’est la seule et véritable vision de l’avenir.
Ceux qui ont lu le diagnostic environnemental ( voir extrait du page 77) constateront les mises en garde sur les dangers irréversibles qu’engendrerait un dragage tel que préconisé. Cette étude partielle ne prend pourtant pas en compte la vie des bancs de sable et l’écosystème qui s’y rattache et qui est source de la vitalité du lac.
Il est donc urgent de prendre son temps et d’envisager plus tard, lorsque les pollutions du lac seront jugulées comment où et pourquoi enlever du sable au lac. Personne n’envisage de revenir sur ce qui est passé. Mais il serait criminel, fort de cette expérience, de répéter les mêmes erreurs.
Publié dans Dans les Medias, lac d'Hossegor, Protection du territoire